Belle Green de Alexandre Lapierre

Née le 13 décembre 1883 à Alexandria en Virginie, Belle da Costa Green, de son vrai nom Belle Marion Greener est l’héroïne de ce roman. Son père, Richard Theodore Greener, premier noir américain à sortir diplômé de Harvard.  Figure publique reconnue, Richard Greener délaisse sa famille et finit même par l’abandonner totalement après avoir été nommé consul en Russie. La mère de Belle, voulant donner une chance de réussite à ses enfants, et tirant parti de leur peau claire, déménage à New York, change de patronyme pour adopter celui de da Costa Green. Ensemble, ils décident de cacher leur appartenance à la communauté noire.

À une époque où la règle de « l’unique goutte de sang » affirme que toute personne ayant au moins un ancêtre d’Afrique subsaharienne est considérée comme noire, et se trouve ainsi rejetée au bas de l’échelle sociale.

Passant sous silence son ascendance, Belle da Costa deviendra la bibliothécaire de J.P Morgan et se fera une place dans l’élite new-yorkaise.

Le roman commence par la narration du suicide de Bobbie Leveridge, neveu et fils adoptif de Belle). Quelques semaines plus tôt, la fiancée Bobbie lui avait demandé, dans une lettre, d’accepter la castration, car une enquête privée venait de révéler ses origines.